CFTC Paris | Chronique de Joseph Thouvenel: Quand nous payons l’impôt pour les grandes surfaces du dimanche
3885
post-template-default,single,single-post,postid-3885,single-format-standard,ajax_fade,page_not_loaded,,qode-theme-ver-10.0,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Chronique de Joseph Thouvenel: Quand nous payons l’impôt pour les grandes surfaces du dimanche

Chronique de Joseph Thouvenel: Quand nous payons l’impôt pour les grandes surfaces du dimanche

Chronique de J. THOUVENEL du 25.10.2016 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’e
st bien ! L’écouter, c’est encore mieux !

travail-dimanche

Louis Daufresne : vous vous intéressez aujourd’hui au travail du dimanche dans le commerce.

Joseph Thouvenel : En effet Louis, c’est une véritable machine infernale que le législateur a mis en place.

Rappelez-vous, il n’y pas si longtemps existait un équilibre entre le grand et le petit commerce. Les centres commerciaux  et autres grandes surfaces étaient fermés le dimanche quand les commerces de proximités et les marchés traditionnels  pouvaient ouvrir.

Cela garantissait à la fois l’animation des territoires, la protection du dimanche chômé pour les salariés des grands commerces et la survie du commerce de proximité.

Conséquence de la cupidité alliée au désir de quelques-uns d’éradiquer les racines chrétiennes de la France, un certain nombre de protections du dimanche sont tombés. Il est à noter que sans le manque de structuration intellectuelle et idéologique d’une grande partie de la classe politique, cela n’aurait pas été le cas.

Louis Daufresne : Cela ne participe-t-il pas à une évolution de la société qui doit être prise en compte ?

Joseph Thouvenel : Que la société évolue ; soit Louis; encore faut-il que cela soit dans le bon sens.

Préserver un temps collectif pour la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle est à mon sens plus qu’un choix de société, c’est un véritable choix de civilisation, celui qui consiste à privilégier le développement humain intégral par rapport à la production et à la consommation. C’est tout simplement choisir la capacité de transcendance de chacun face au matérialisme dominant.

Là est l’essentiel.

Mais les à-côtés ne sont pas inintéressants  non plus.

Louis Daufresne : De quels à-côtés parlez-vous ?

Joseph Thouvenel : La désertification des territoires par exemple. Nous savons que l’ouverture des grandes enseignes 7 jours sur 7 provoque ou accélère la mort du commerce de proximité, générant pertes d’emplois et désertification des centres villes, bourgs, et villages.

Bien entendu les sachants officiels balayaient d’un revers de main cet argument quand nous le présentions.

Bilan : un tout récent rapport conjoint de l’Inspection Générale des Finances et du Conseil Général de l’environnement et du développement durable, affirme qu’ « avec près d’un rideau sur dix baissé, la vacance commerciale s’aggrave et touche fortement les centres des villes moyennes en France ».

Dans la foulée de la publication de ce rapport le gouvernement juge la situation « préoccupante » et annonce qu’il va débloquer une enveloppe pour « financer dès que possible les stratégies de développements  urbains ».

Contribuables à vos poches pour contrebalancer les effets négatifs de la cupidité du dimanche.

Les intérêts privés de quelques-uns pour qui le bien commun n’existe pas, vient directement impacter les finances de l’État et par conséquent les nôtres.

Qu’un financier veuille faire de la finance ou que les sociétés commerciales désirent faire du commerce, rien de choquant en cela.

Le rôle de l’État, donc du politique, est de mettre en place des conditions de concurrence équilibrées entre les petits et les gros.

C’est exactement l’inverse qui est pratiqué depuis des années.

Louis Daufresne : D’après vous, que faudrait-il faire ?

Joseph Thouvenel : Tout simplement favoriser le repos dominical, ce temps collectif indispensable à la vie familiale et spirituelle.

En interdisant l’ouverture des grandes surfaces et des centres commerciaux le dimanche et en appliquant une tolérance zéro pour les ouvertures illégales.