CFTC Paris | 8 Mai, Anniversaire de la victoire sur la barbarie Nazie
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8 Mai, Anniversaire de la victoire sur la barbarie Nazie

8 Mai, Anniversaire de la victoire sur la barbarie Nazie

En ce jeudi 8 mai, il est bon et nécessaire de se pencher sur le sens de ce jour férié.
Nous ne célébrons pas qu’une victoire militaire, nous commémorons la défaite d’une idéologie de mort, niant à l’être humain sa dimension transcendante pour en faire un simple maillon de l’évolution biologique.
Les nazis théorisèrent le concept matérialiste de race supérieure et organisèrent le crime de façon industriel, crime dont fut spécialement victime le peuple juif.
C’est notamment pour ces raisons que le 8 mai est un jour où la consommation et la production sont entre parenthèse pour affirmer que l’être humain à une autre dimension que sa seule enveloppe matérielle et qu’il est nécessaire d’avoir des temps pour exprimer la plénitude de notre être.
En ce 8 mai nous pensons à toutes les victimes de la barbarie nationale socialiste et plus particulièrement aux militants CFTC  fidèles à nos valeurs à qui nous voulons rendre hommage au sens étymologique du terme, c’est-à-dire une promesse de fidélité.
Notamment à :


Marguerite MARTIN : Adhérente CFTC, arrêtée par la Gestapo.
Extrait de son interrogatoire : « questionnée encore et menacée, je suis obligée d’avouer que je connais d’autres personnes de l’organisation, mais je ne les donnerai sous aucune contrainte. J’ai travaillé pour la France et je suis prête à mourir pour la France » Elle a subi sept fois le supplice de la baignoire…sans avoir parlé. Morte pour la France le 20 aout 1944.

Georges BERNARD : Du syndicat des Employés, membre du réseau « ELIE ». Il photographia notamment l’emplacement des bateaux allemands dans le port de Brest pour permettre à l’aviation anglaise de bombarder avec précision. Arrêté sur dénonciation le 15 mai 1941, exécuté le 10 décembre 1941 au mont valérien avec onze compagnons du même groupe. Fusillés l’un après l’autre, refusant qu’on leur bande les yeux et commandant eux-mêmes le feu du peloton d’exécution. Georges BERNARD chanta, avant de mourir, le chant scout : « adieu, je pars, sans détourner les yeux »

Elie BOURLIAUD : C’était, dit le quotidien La Nouvelle République, « un syndicaliste chrétien convaincu et qui représentait la Résistance dans ce qu’elle a de plus pure et de plus vraie » Mort à Buchenwald.

Jean CARPEZAT : Employé à la SNCF, il fut grièvement blessé au combat le 3 septembre 1944 et achevé lâchement sur place. Il devait se marier 20 jours plus tard et aurait eu 21 ans.

Henri CLEMENT : Membre du Bureau Confédéral, Président de la Fédération Française des Syndicats Chrétiens d’Employés, techniciens et chefs de Service, arrêté le 11 juin 1943 pour avoir coopéré à des réceptions de parachutages, fut déporté au camp de Kersbruck et y a succombé le 21 février 1945.

Jean FOURNIER : 17 ans, employé, tué le 1er septembre 1944 en ravitaillant le maquis.

Michel PASQUIER : Métallurgiste, combattant de l’Armée Secrète, fusillé le 5 septembre 1944. Il avait 20 ans.

Eugène PEROT : Militant CFTC, Ingénieur Chef de Laboratoire aux usines Hispano Suiza, chargé par Londres des liaisons radio avec l’Angleterre. Il réussit à installer 4 ou 5 postes clandestins. Arrêté en 1942 en pleine liaisons radiophonique, il fut interné à Fresnes. Il fut condamné à mort et exécuté avec 15 compatriotes. « Sa mort héroïque fut celle d’un saint ! » dit l’aumônier qui l’avait accompagné au poteau d’exécution et qui tint à l’ensevelir lui-même. Dans sa dernière lettre rédigée au moment de mourir, il écrivit : « il n’est pas nécessaire que je nomme tous ceux que j’ai connu et aimé. Qu’ils sachent que j’aurai pour chacun d’eux une pensée et une prière avant de mourir »


Etienne TOURE : Militant CFTC, ce pacifique de frêle complexion comme le décrivaient ses camarades, s’engagea dans la Résistance. Mort à Dachau.


Soyons fidèle à leur sacrifice!

Joseph Thouvenel.