03 Juil Aucune limite au Business!!!
Chronique de J. THOUVENEL du 25.06.2013 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux !
J’ai eu récemment une conversation avec un élu de la Nation au sujet de nos échanges commerciaux avec les dictatures. A l’argument moral : il est inacceptable d’acheter des produits fabriqués par des personnes honteusement exploitées qui sont physiquement et psychologiquement détruites par les tâches qui leur sont imposés. Mon interlocuteur me répondait par : principe de réalité, concurrence internationale et accès aux marchés émergents.
Arguments habituels des humanistes d’estrades.
C’est sans doute ce principe de réalité qui comme le révèle l’hebdomadaire Allemand DER SPIEGEL, a permis à l’Allemagne communiste de fournir des cobayes aux laboratoires pharmaceutiques de l’ouest. Jusqu’à la chute du mur ce sont plus de 50000 personnes qui ont été les sujets d’expérimentations médicales.
C’est au total une cinquantaine d’établissements publics qui se sont livrés à ces pratiques en contrepartie d’une rémunération pouvant aller jusqu’à 800 000 Mark soit environ 400 000 euros par étude.
La plupart des grands noms de l’industrie pharmaceutique étaient impliqués, tels Bayer, Hoechst, Pfizer, Roche ou autre Sandoz
Nombres de patients sont décèdes suite à ces agissements, comme ces morts à Berlin Est lors d’essais concernant le Trantal un produit devant améliorer la circulation sanguine.
Bien entendu, point de consentement éclairé des cobayes.
Comment d’ailleurs auraient pu se prononcer ces 30 bébés prématurés sur lesquels furent testé l’EPO quelques jours après leur naissance ?
Pour les laboratoires concernés « les tests ont été effectués en respectant les normes en vigueur »
Ah! qu’elle est belle, grande et généreuse cette confiance dans les normes en vigueur dans les pays totalitaire.
C’est sans doute pour ne pas déranger les voisins que ces expériences n’ont pas été réalisées en occident.
Quelle admirable délicatesse et puis tout ça date de longtemps.
C’est comme IKEA, le géant du meuble, qui a reconnu l’année dernière qu’il avait eu recours au travail forcé des prisonniers politiques en Allemagne de l’Est. Bien entendu lorsque les objectifs fixés par l’administration carcérale n’étaient pas atteints, il y avait répression et mauvais traitements. La routine en somme.
Sur ces faits, mon élu est très ferme, il condamne vivement ces ignobles pratiques. C’est très bien.
Ce qui serait mieux c’est d’éviter que les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous condamnions dans 20 ans « les ignobles pratiques de sociétés occidentales dans les années 2013 »
Rassurons nous, les choses ne sont pas figées, aujourd’hui en Chine c’est le trafic d’organes qui se développe. Principe de réalité sans doute !
A la semaine prochaine