CFTC Paris | Aujourd’hui, une devinette !
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Aujourd’hui, une devinette !

Aujourd’hui, une devinette !


Chronique de J. THOUVENEL du 18.02.2014 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux !

 

Aujourd’hui, une devinette !

 

Quel motif est assez puissant pour réunir en une même conférence de presse, le syndicat CFTC, la Confédération des commerçants de France, la CGT, la Chambre Syndicale des métiers et de la musique, Force Ouvrière, la Fédération Nationale des syndicats des commerçants des marchés de France, Sud Commerce, la Fédération Française des détaillants en droguerie et équipements du foyer et bien d’autres encore ?

 

Vous l’avez peut-être deviné, c’est bien entendu le repos dominical. Ce temps pour exprimer et vivre autre chose que la consommation comme le dit Jean Dionnot, Président du Collectif des Amis du Dimanche.

 

C’est un expert de l’OFCE, l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, qui a ouvert les débats en rappelant quelques vérités chiffrées sur le travail du dimanche et ses conséquences sur l’économie et l’emploi.

 

A la question : « l’ouverture des grandes enseignes le dimanche, est-elle un élément de relance de la consommation ? », la réponse est clairement non !

 

Pourquoi ? : Parce que, ce qui contraint la consommation, c’est le revenu, pas les jours d’ouverture des magasins.

Cela s’est notamment vérifié en Espagne, où après avoir ouvert le dimanche, nombre d’enseignes ont fait machine arrière, elles ne vendaient pas plus, mais le même volume de vente s’étalait sur 7 jours au lieu de 6.

 

L’ouverture du dimanche créé-t-elle des emplois ?

Réponse : Non !

Pourquoi ? : Trois raisons principales.

 

La première : Les grandes surfaces sont structurellement organisées pour vendre plus de produits avec moins de salariés. Mon chausseur de centre-ville, c’est un, deux, voire trois emplois ; le rayon chaussures de l’hypermarché, c’est zéro salarié.

 

La seconde : Plus d’achat le dimanche, c’est moins d’achat les autres jours. En conséquence, il y a un transfert d’emplois et non création nette.

 

La troisième : Les secteurs qui gagnent des clients le 7ème jour, le font au détriment d’autres secteurs.

 

La promenade dominicale dans le rayon « surgelés » ou la galerie marchande, c’est autant de perdu pour le loisir, par exemple.

 

Globalement, nous dit l’économiste, l’effet « emploi » est négatif, car l’ouverture du dimanche favorise les grandes enseignes qui emploient moins de monde que le petit commerce.

 

Petit commerce qui a bien compris que sa survie était en jeu. D’où cette alliance originale, des syndicats, des artisans, des commerçants et de la société civile. Tous affirmant qu’il ne faut pas banaliser le dimanche. Tous soutenant le droit au repos dominical, tout en reconnaissant, à titre d’exception mais d’exception seulement, la possibilité d’ouvrir aux établissements répondant à de véritables besoins et non à de simples commodités.

 

Belle démonstration où l’économie rejoint la doctrine sociale de l’Eglise ! Oui ! Nous avons besoin d’un jour pour être et non pour avoir.

 

A la semaine prochaine !