CFTC Paris | Chronique de J. THOUVENEL du 01.12.2009 sur Radio Notre Dame (100.7)
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Chronique de J. THOUVENEL du 01.12.2009 sur Radio Notre Dame (100.7)

Chronique de J. THOUVENEL du 01.12.2009 sur Radio Notre Dame (100.7)

Alors, aujourd’hui, à cause ou grâce à Monseigneur GINOUX dont je vous ai lu la semaine dernière le superbe message de la Toussaint, je vais traiter du travail du dimanche.

 

Monseigneur GINOUX m’a envoyé un courriel, il y a quelques temps pour me demander ce que comptait faire la CFTC, maintenant que la nouvelle mauvaise loi sur le dimanche était votée.

 

Cette interrogation revient chez nombre de mes interlocuteurs.

 

Rassurez-vous mes amis, nous ne baissons pas la garde. La question n’est pas de savoir ce que nous allons faire mais de vous dire ce que nous faisons.

 

D’abord, nous gagnons en justice. Le Tribunal Administratif de Versailles vient de nous donner raison face au Préfet des Hauts de Seine.

 

Celui-ci avait accordé une dérogation au repos dominical à l’entreprise Franfinance, filiale de la Société Générale, spécialisée dans les cartes de crédit à la consommation.

 

Arguant qu’un de ses clients, en l’occurrence des centres Leclerc, ouvraient le dimanche, Franfinance voulait faire travailler des salariés pour accorder des crédits à la consommation ce même dimanche.

 

Le tribunal a tranché, les organismes de crédit ne peuvent pas ouvrir, ne peuvent pas déroger au repos dominical, même si leurs clients sont ouverts le dimanche.

 

C’est, je crois, le premier pas, pour bloquer ce système néfaste qui voudrait que l’ensemble de l’économie fonctionne 7 jours sur 7 !

 

Si vous ouvrez un magasin le dimanche, il n’y a pas que le magasin qui est concerné, il y a aussi les gens qui font le ménage, il y a les gens qui assurent la sécurité, il y a éventuellement les organismes de crédit, les assureurs, les livreurs, il y a de nombreux métiers qui vont être obligés de travailler.

 

Concrètement, nous nous battons devant les tribunaux et nous continuons à nous battre devant l’opinion publique pour expliquer cette nécessité fondamentale pour l’équilibre de notre société, d’un jour en dehors de la production et de la consommation pour développer autre chose que les valeurs matérielles.

 

Nous expliquons aux jeunes, et notamment aux jeunes étudiants, qui nous disent « pour payer mes études, j’ai besoin de travailler le dimanche », que d’abord cela pose le problème des bourses mais quand bien même je peux être amené à travailler le dimanche, je ne suis pas obligé d’être caissier chez Carrefour. Combien y a-t-il de lieux, notamment des collèges, fermées par des grilles le dimanche, qui possèdent des installations sportives ? N’y a-t-il pas là une voie pour donner un travail créant un lien social à des jeunes, le 7ème jour.

 

Un véritable choix de société.

 

Nous y reviendrons, cela sera sans doute un feuilleton quasi permanent de ma chronique.

 

Nous y reviendrons.

 

A mardi prochain !