
03 Jan Chronique de Joseph Thouvenel: Donnons-nous les moyens de nos vœux
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Chronique de J. THOUVENEL du 02.01.2016 sur Radio Notre Dame (100.7) Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux ! |
Louis Daufresne : Début d’année oblige, vous nous présentez vos vœux Joseph.
Joseph Thouvenel : Effectivement Louis. C’est avec grand plaisir que j’adresse aux auditeurs mes souhaits de bonheur, de joie et de paix pour l’an neuf.
Je le fais d’autant plus facilement sur cette antenne, qu’à une époque où il est de bon ton d’ignorer voire de dénaturer le passé, il est intéressant de connaître la définition du terme vœu, ou plutôt les définitions.
Mon ami le Petit Robert en voit trois :
-« Une promesse faite à une divinité, à Dieu, en remerciement d’une demande exaucée ».
C’est Clovis à Tolbiac, qui fait la promesse de se convertir au christianisme si « Jésus, que Clotilde proclame fils de Dieu vivant » lui accorde la victoire.
Victoire et conversion, il y eut. Instruit par Saint Rémy, évêque de Reims, Clovis roi des Francs fut baptisé avec 3000 de ses soldats le jour de Noël.
La seconde définition consiste en une promesse librement faite à une divinité, à Dieu, un engagement religieux. Ce sont par exemple les trois vœux (pauvreté, chasteté, obéissance) prononcés par un homme ou une femme à leur entrée en religion.
Louis Daufresne : Vous n’allez pas me dire que la 3e acceptation du mot vœu a également une connotation religieuse Joseph ?
Joseph Thouvenel : Mon cœur saigne à l’idée de vous contrarier en ce début d’année Louis, mais aussi pénible que cela puisse être, depuis 1538 vœu signifie également faire un souhait que l’on adresse à une divinité, à Dieu. Dit plus simplement, cela s’appelle une prière.
Rassurez-vous, le langage courant en a fait un souhait adressé à quelqu’un.
Ce qui faisait dire à Antoine de Rivarol « les nations que les rois assemblent ou consultent commencent par des vœux et finissent par des volontés. »
Ce brave Antoine mettait de la sorte, le doigt sur ce qui manque le plus dans l’échange traditionnel, voire tristement conventionnel de vœux : la volonté.
Il ne suffit pas simplement d’évoquer, de souhaiter, de formuler, encore faut-il que ce désir soit suffisamment fort pour qu’il se concrétise.
Au début de cette chronique j’évoquais la paix, à nous de la bâtir, d’en être les artisans. Rien ne sert de l’évoquer, de la souhaiter de façon éthérée. Donnons-lui de la substance, du corps, par nos actes, par nos choix. Ceux du quotidien, comme ceux plus exceptionnels que nous aurons à faire à l’occasion de cette année électorale.
Louis Daufresne : c’est aux actes citoyens que vous appelez Joseph.
Joseph Thouvenel : et sans plus attendre Louis ; je rencontre nombre de personnes qui ont l’amabilité, la gentillesse, voire la faiblesse de m’indiquer qu’elles apprécient ces chroniques.
Merci à elles, merci à vous. Si vous travaillez dans une entreprises de moins de 11 salariés ou si vous êtes employé à domicile, depuis le 30 décembre jusqu’au 13 janvier vous pouvez voter pour l’organisation syndicale de votre choix.
Je formule donc le vœu que vous apportiez vos suffrages à la CFTC, la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens.
Et si vous n’êtes pas directement concerné, vous connaissez sans doute des salariés de très petites entreprises, d’artisans, de commerçants. Vous employez peut être des personnes à domicile pour la garde des enfants, le ménage, le jardinage, vous pouvez les inciter à accomplir leur devoir électoral.
Chaque voix, chaque bulletin compte ! Alors si vous voulez soutenir les artisans de la paix sociale, c’est maintenant.
Il ne suffit pas de souhaiter que cette année soit bonne, donnons-nous les moyens qu’elle le soit.