02 Oct Concilier flexibilité et sécurité de l’emploi.
Article paru dans le Pélerin du 27 septembre 2012
Patrons et syndicats entament des négociations cruciales visant à protéger tant le salarié que l’entreprise dans une conjoncture chahutée.
A partir du 4 octobre, représentants des salariés et des employeurs se retrouveront, chaque jeudi, pour résoudre la quadrature du cercle. Selon la feuille de route fixée par le ministère du Travail, il s’agit de mieux protéger les salariés tout en offrant aux entreprises plus de souplesse dans la gestion du personnel, en temps de crise. Faute d’accord entre les partenaires sociaux d’ici à la fin de l’année, le gouvernement reprendra la main en légiférant sur ce sujet en 2013.
Côté protection du salarié, la CFTC et la CGT proposent, par exemple, de moduler les charges sociales en fonction du contrat de travail. Si elles étaient plus lourdes pour les contrats à durée déterminée (CDD) que pour les contrats à durée indéterminée (CDI) , expliquent les syndicats, les employeurs « abuseraient » peut-être moins des CDD, qui représentent actuellement les trois quarts des nouveaux contrats.
Autre sujet essentiel : quelles concessions demander aux employées en échange d’une garantie de leur emploi sur plusieurs années ? Faut-il aller jusqu’à une baisse provisoire de la rémunération ? Pour Gilbert Cette – Coauteur de Refonder le droit social, Ed. La documentation française – professeur d’économie à l’université d’Aix-Marseille, « face à l’aggravation prévisible du chômage, il est urgent de conclure ce type d’accord. En Allemagne, malgré un effondrement de la production en 2009, les accords « compétitivité-emploi » ont évité des licenciements massifs, au prix d’une réduction de salaires pendant quelques mois ».
Un Bon point pour le dialogue social
Patronat et syndicats affûtent leurs arguments. « L’objectif de cette négociation est de faire un pas significatif vers la flexi-sécurité », assène