01 Avr Coronavirus : réaction de la CFTC PSA
C’est avec étonnement que la CFTC a pris connaissance des différents articles de presse diffusés cette semaine, concernant le souhait du groupe PSA de redémarrer l’ensemble de ses activités.
Les articles diffusés font état d’une approbation des organisations syndicales sur ce sujet, et mettent en avant que :”les conditions préalables à une reprise des activités sont réunies”.
La CFTC réfute en tout point ces éléments, et précise qu’à ce jour, ce “plan” de reprise n’a fait l’objet d’aucun groupe de travail paritaire , Direction/Organisations syndicales, ni d’aucune consultation des CSE.
La CFTC souhaite pouvoir travailler avec la Direction, dès aujourd’hui, sur “l’après crise sanitaire”. Il est en effet indispensable pour les entreprises de preparer avec le plus de sérieux possible, les conditions à mettre en oeuvre lors de la reprise d’activité, pour la protection de tous et de chacun.
Mais en tout état de cause, il est inconcevable pour notre organisation, que cette reprise d’activité puisse avoir lieu avant que le pic épidémiologique ne soit passé.
L’industrie automobile, à notre connaissance, ne fait pas partie des secteurs économiques “essentiels” listés par le gouvernement. Pour la CFTC, il est donc hors de question de demander aujourd’hui, aux salariés de PSA de sortir de chez eux, alors même que le gouvernement vient de prolonger la période de confinement qui s’impose à tous les français.
Il est également impensable d’imaginer doter de plusieurs masques de protection par jour les salariés du groupe, ce qu’ implique nécessairement la reprise d’une actiité industrielle.
La situation nationale fait état de carence dans ce domaine pour les milieux hospitaliers, les médecins de ville, et tous les autres métiers qui aujourd’hui font tenir la France débout, et constituent, plus que l’automobile, des activités essentielles à notre pays.
La santé publique doit être la priorité quoi qu’il en coûte.
La CFTC a toujours tenu ce discours et continue à le faire.
Nous sommes convaincus qu’au lendemain de cette crise, Direction et partenaire sociaux, devront travailler ensemble à remettre sur de bons rails, le groupe PSA, comme ce fût le cas lors des crises précédentes. Il est donc indispensable que la communication de la Direction du groupe se fasse en parfaite transparence, et soit conforme aux réflexions effectivement menées avec les organisations syndicales.
Les articles parus actuellement dans les médias ne vont pas en ce sens.
Le dialogue social et la co-construction doivent être plus que jamais au coeur des échanges.
Conditions indispensables à la reprise des activités lorsque la crise sera passée.