08 Fév Culture- Note de lecture
Notre ami Pierre Greiveldinger nous propose la lecture de l’ouvrage de
Guy AURENCHE
« Le souffle d’une vie »
Edition Albin Michel
L’auteur est un avocat qui, au cours de sa carrière et des procès qu’il a connus, n’a cessé de mettre au cœur de ses plaidoyers, quelque que fut son client, un homme, une femme, fait d’un corps et d’un esprit. Il n’hésite pas à mettre un H minuscule pour signifier cette double nature.
Au cœur de ses propos, se trouvent la lecture et la mise en pratique de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (D.U.D.H) (1948) et des textes (chartes et conventions) qui les précisent.
Sa formation religieuse au sein de sa famille lui a permis, devenu adulte, de militer pour plus d’Humanité et de Fraternité.
Deux organismes, qu’il a présidés, lui ont donné l’opportunité et le courage de dévoiler ses convictions profondes :
- D’une part, l’A.C.A.T. (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture). L’article 5 de la D.U.D.H y est consacré.
Les interventions directes de l’A.C.A.T. ont des échos variés : parfois les méthodes de violences sont moins dures, ou bien c’est l’indifférence mais aussi le refus de l’admettre au nom de l’ingérence dans les affaires intérieures d’un état ! Guy AURENCHE donne des exemples peu ou pas relayés par les médias. Qu’importe ; ceci ne l’empêche pas de revenir à la charge, de manifester, de refuser de se résigner.
Une source, un guide restent les textes bibliques.
- D’autre part, le CCFD-Terre solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement). C’est pour l’auteur la découverte en profondeur d’une réalité qui traverse les Continents et nombres de populations qui y vivent.
Une fois encore, son action est guidée par les principes de la pensée sociale de l’Eglise qui, depuis le XIX2 siècle ne cesse de s’enrichir de réflexions, de préceptes, de moyens pour lutter contre les maux que sont la misère, le sous-développement, les injustices sociales, les conditions de travail…
Il est bon de rappeler que la CFTC, fondée en 1919, indique dès le Préambule de son acte fondateur, que ses actions s’inspirent de la morale sociale chrétienne ; le second C de son sigle est là pour le perpétuer !
Un livre qui redonne moral et espace en ces temps douloureux.
Guy AURENCHE conserve ses espoirs en l’Homme capable de se dépasser pour lui-même et aussi pour les autres.