29 Mai DRAME SOCIAL à Marseille!
Chronique de J. THOUVENEL du 7.05.2013 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux !
Mes amis, l’heure est grave.
Je suis venu vous parler aujourd’hui d’un sujet essentiel.
D’un drame qui heureusement touche peu fréquemment nos proches.
D’une cause qui mérite la mobilisation, urgente massive de tous et de toutes.
Mais d’abord les faits :
Cela se passe à Marseille, la 3éme ville de France capitale européenne de la culture, fière cité aux traditions bien encrées, porte de l’Afrique, joyau de la méditerranée.
Patrie entre autres intellectuels d’Antonin Artaud, Robert Laffont, Adolphe Thiers et Zinedine Zidane.
C’est là, au cœur de la cité phocéenne, haut lieu de la civilisation Gréco-romaine que le drame se noue.
Plus précisément au sein de la RTM, la Régie des Transports de Marseille.
Laissons la parole à un des principaux protagonistes de l’affaire – Bernard, secrétaire général du syndicat CGT de la RTM.
Celui-ci s’est confié au quotidien la Provence en termes parfois vifs, mais bien compréhensibles au vu des intérêts en jeux.
La direction de la régie ayant décidé du renouvellement de l’uniforme des conducteurs ; Bernard s’emporte : « on refuse le bas de cette tenue dont la couleur s’apparente à celle de la gendarmerie nationale. » preuve de son esprit d’ouverture, il ne dit mot sur l’abandon de la chemisette jaune remplacé par un haut couleur parme.
Le souci est d’évidence au niveau et en dessous de la ceinture.
Porter un bas qui s’apparente à la couleur de la gendarmerie Nationale est sans aucun doute gage de confusion.
Combien de Marseillais, hésiteront dorénavant a prendre le bus après avoir absorbé quelques petits jaunes de peur d’un contrôle d’alcoolémie surprise à l’initiative du chauffeur ? Combien, craignant le pandore pour d’obscures et superficielles raisons, renonceront aux transports en commun et se verront contraint à de longs et épuisants cheminements pédestres ?
Oui mes amis, il y a là un juste trouble, une légitime angoisse.
Ayant salué l’utile vigilance de mes camarades syndiqués, il me faut maintenant célébrer la grande intelligence de la direction.
Plutôt que d’associer en amont les représentants du personnel au choix de leur futur tenue, ce qui aurait, été preuve d’une coupable faiblesse. La voie choisie, fut celle impériale du je sais tout, je fais tout. Telle la grande armée fonçant sur Moscou, épingle à nourrice au clair. D’un coté la nécessité de marquer la prééminence de la hiérarchie, de l’autre la défense de la virilité ouvrière qui ne peut s’accommoder d’être enserrée par un tissus évoquant la maréchaussée.
Nous ne sommes pas en présence d’un vil conflit portant sur les salaires, non, nous sommes au cœur d’un drame d’honneur, un affrontement Shakespearien, un choix Cornélien.
A la semaine prochaine.