17 Juin Enseignant et analphabète ?
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Chronique de J. THOUVENEL du 02.06.2015 sur Radio Notre Dame (100.7) Lire la chronique, c'est bien ! L'écouter, c'est encore mieux ! |
Monsieur Pierre Cahuc est un distingué économiste Français.
Professeur à l’école polytechnique, membre du Conseil d’analyse économique, associé au centre de recherche de l’institut national de la statistique et des études économiques et au CEPR de Londres, Directeur de programme d’un institut Allemand, membre du Cercle des économistes.
Pierre Cahuc a publié nombre d’ouvrages, articles et rapports. Citons notamment : « les négociations salariales des fondements microéconomiques aux implications macroéconomiques ».
Nous pouvons relever d’intéressantes réflexions dans les travaux du professeur Cahuc, comme : « On ne saurait pour autant parler de traits culturels ou d’atavismes invariants » à propos du respect, des règles de stationnement à New-York par les diplomates de différents pays.
Ou : « En favorisant des interactions sociales régies par des valeurs et des normes instituées pour atteindre des objectifs communs, des associations volontaires pourraient créer du capital social ».
Il s’agit, ici, d’une des solutions du professeur pour favoriser une croissance forte, ou encore « la forte redistributivité caractéristique de l’universalisme. »
Si pour certains, cette phraséologie reste quelque peu obscure, il est clair que Pierre Cahuc sait manier la langue. Et bien pas toujours !
En ouvrant le code de travail, notre enseignant de haute volée semble perdre son vocabulaire…
Quand le code précise qu’un licenciement doit être justifié par une cause réelle et sérieuse et que l’entreprise peut licencier pour sauvegarder sa compétitivité mais pas pour l’améliorer, dans un article intitulé « Le droit du licenciement nuit à l’emploi », le professeur à l’école polytechnique qualifie cette précision de distingo abscon.
Pourtant c’est relativement simple ! Si pour faire plus de profits, je vire un salarié pour le remplacer par un autre que je paierai moins cher, ce n’est pas une cause réelle et sérieuse de licenciement. Par contre, si la compétitivité de mon entreprise se dégrade, je peux réduire les effectifs pour la sauvegarder.
Cela ne paraît pas être un concept si complexe, inintelligible et hermétique, qu’un professeur des universités ne puisse le comprendre.
De là à penser que Pierre Cahuc, comme beaucoup d’économistes, exprime une vision plus idéologique que réelle, il n’y a qu’un pas que je franchis volontiers.
Je suis toujours frappé par la propension qu’ont un certain nombre de personnes bénéficiant d’un statut qui les met à l’abri du chômage, à considérer que les autres sont trop protégés.
Une question statistique pour notre brillant enseignant chercheur : « le pourcentage de salariés du privé de plus de 50 ans licenciés, est-il comparable à celui des professeurs de la fonction publique effectuant un maximum de 12 heures par semaine ayant perdu leur emploi pour cause économique ? »
À propos, rappelez-moi le montant du déficit de l’État ?
À la semaine prochaine !