CFTC Paris | Frédéric LEFEBVRE attaque les berceaux !
927
post-template-default,single,single-post,postid-927,single-format-standard,ajax_fade,page_not_loaded,,qode-theme-ver-10.0,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Frédéric LEFEBVRE attaque les berceaux !

Frédéric LEFEBVRE attaque les berceaux !


Chronique de J. THOUVENEL du 06.09.2011 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux !

 

 

 

Monsieur le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, fait un lien direct entre chômage et démographie :

 

« Pourquoi est-ce si difficile pour la France de faire baisser le chômage ? » a-t-il déclaré ! « Il faut dire la réalité : parce qu’on a un taux de natalité beaucoup plus important que beaucoup de pays, parce qu’on a beaucoup de Françaises et de Français qui entrent sur le marché du travail. »

 

Le fondateur de la société (Perroquet Institutionnel Communication) a-t-il mis le doigt sur une réalité ?

Ou, après avoir promis de « faire péter les blocages » comme le rapporte un hebdomadaire niçois, a-t-il lui-même confondu logique de comptoir et réalité économique ?

 

Tentons de répondre à cette intéressante question : les nouveaux nés sont-ils responsables du chômage actuel ?

 

Cela signifierait qu’il y ait eu un baby-boom à la fin des années 80 et au début des années 90.

 

Ce qui n’est pas le cas !

 

Par contre, nous travaillons plus longtemps : la réforme Balladur de 1993, la loi Fillon de 2003 ont fait progressivement passer de 37 ans ½ à 40 ans la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

 

Depuis le 1er juillet, l’âge légal de départ à la retraite est relevé par étape de 60 à 62 ans, comme est relevée l’attribution de la retraite à taux plein qui progressivement passe de 65 à 67 ans.

 

A cela, se rajoute notamment l’atonie économique qui freine les embauches et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, qui réduit d’autant le nombre de postes disponibles dans la fonction publique.

 

Bien au contraire, le secrétaire d’Etat aurait du remarquer que l’augmentation du taux d’activité des femmes, qui se rapproche de celui des hommes, était freiné par les congés parentaux d’éducation qui peuvent durer 3 ans.

 

Pendant ces 36 mois, les salariées sont généralement remplacées, ce qui mécaniquement fait autant de chômeurs en moins.

 

Au lieu de passer une partie de ses dimanches à soutenir des commerçants qui ouvrent illégalement, l’ex-chargé de « la refondation du capitalisme » au sein de son parti pourrait réfléchir au gain économique généré par 25 ans de consommation directe et indirecte d’une classe d’âge. Ainsi qu’aux emplois générés par ces centaines de milliers de bambins, de la période du berceau à celle de l’entrée sur le marché du travail.

 

La réflexion pourrait même être poussée sur le dynamisme, l’inventivité, la vitalité, la créativité dont bénéfice un pays à la natalité dynamique.

 

Comme le dit Frédéric Lefebvre, une crise est « l’occasion d’apprendre, de se remettre en cause et de changer les méthodes. »

 

A la semaine prochaine !