CFTC Paris | Intervention de Jérôme DUBUS au Conseil de Paris
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Intervention de Jérôme DUBUS au Conseil de Paris

Intervention de Jérôme DUBUS au Conseil de Paris

…. à la suite de l’envoi de notre document CFTC à l’occasion du 140è anniversaire de la Commune de Paris.

En réponse à votre courriel relatif au 140 ans de la Commune de Paris, je vous prie de trouver ci-dessous, l’intervention de M. Jérôme Dubus, Conseiller de Paris, au vœu déposé par les groupes PSRGA, PCF/PG relatif à un hommage aux femmes de la Commune de Paris dans le cadre du 140e anniversaire.

Merci, Monsieur le Maire.

Les rues de la Capitale qui rendent actuellement hommage au rôle des femmes dans l’Histoire de France ou dans celle de Paris demeurent effectivement peu nombreuses. Mais on ne peut pas accepter que cette omission condamnable soit réparée par un vœu listant dix noms, sans que rien ne précise les mérites particuliers justifiants autant de dénominations de rues, sans que rien n’informe de ce qui doit être salué dans ces parcours.

En poussant la logique, on trouvera dans toutes les périodes sanglantes qui ont traversé l’histoire parisienne un fort gisement de femmes anonymes qui ont payé fort cher leur engagement ou simplement leurs conditions sociales.

Pour apprécier le bien-fondé d’un hommage qui ne nous est pas expliqué, nous sommes dès lors autorisés à nous en remettre au jugement sur la Commune d’autorités républicaines incontestées.

A Clemenceau, par exemple, maire du 18e arrondissement en 1871 et futur promoteur d’une amnistie générale en faveur des Communards, qui désapprouvait une guerre civile qu’il jugeait mortifère pour la République. “J’ai observé, écrit-il, dans l’insurrection le phénomène pathologique qu’on pourrait appeler le délire du sang.”

Ou à George Sand, icône de la République, qui se dit – je la cite – “rouge dans son cœur”. Ses premières sympathies allèrent aux Fédérés, mais elle vit, dans la prolongation de la crise, la responsabilité de la Commune. Elle déclara même – je la cite – : “L’insurrection de Paris nous fait autant de mal que l’invasion.”

Je pourrais citer également Jules Ferry, qui s’enfuit de la Capitale, ou Léon Gambetta qui en appela à la raison.

En clair, même nombreuses, mêmes légitimes, les minorités ne peuvent pas, ne doivent pas imposer leur loi aux majorités. C’est la grande leçon de l’échec de la Commune, il n’y a pas lieu de le regretter.

Aussi, pour toutes ces considérations, nous voterons contre ce vœu.”