15 Sep Joseph Thouvenel, “A la Une” de Actuel RH, le 10 septembre
Un programme chargé pour les partenaires sociaux jusqu’à la fin de l’année
Les partenaires sociaux se sont retrouvés hier au siège du Medef pour établir l’agenda social du dernier trimestre 2014. Le programme est chargé, surtout avec la négociation sur la modernisation du dialogue social qui doit aboutir avant la fin de l’année et qui traitera de la délicate question des seuils sociaux.
Organisations syndicales et patronales se sont retrouvées hier au siège du Medef pour fixer les thèmes de l’agenda social des prochains mois et établir un calendrier précis. Le moins que l’on puisse dire est que la rentrée s’annonce chargée !
Une négociation sur les IRP à haut risque
L’un des points forts de ce dernier trimestre sera sans nul doute la négociation sur la modernisation du dialogue social. Fortement incités par le gouvernement à ouvrir les discussions sur ce sujet, les partenaires sociaux entendent bien jouer pleinement leur rôle. Si la négociation sur les IRP ouverte en 2008 stagne depuis, la donne a changé avec la menace du législateur de reprendre la main en cas d’échec des discussions.
C’est dans ce cadre qu’ils devront aborder la délicate question des seuils sociaux. Mais d’autres points seront discutés. “Comment améliorer le fonctionnement des IRP ? Comment faire en sorte que ceux qui s’engagent dans des mandats puissent valoriser leurs compétences ?”, a ainsi précisé Jean-François Pilliard, vice-président du Medef. Il a également tenu à prévenir que “la question des seuils sociaux ne se réduira pas aux types d’IRP mais également aux obligations imposées aux chefs d’entreprise lorsque l’entreprise change de seuil”. Si certaines organisations syndicales se disent prêtes à ouvrir le débat sur les seuils, ce ne sera pas sans garanties pour les salariés. “On peut supprimer certains seuils, explique Joseph Thouvenel, mais on peut aussi supprimer celui qui restreint la participation aux entreprises de 50 salariés et plus”.
La première séance de négociation devrait avoir lieu début octobre. Le gouvernement souhaite que la négociation se termine avant la fin de l’année, ce qui laisse dubitatif un certain nombre de négociateurs qui voient mal comment ils vont pouvoir tenir de tels délais même en accélérant le rythme