13 Fév La morale sociale chrétienne , Kezako ?
 |
Chronique de J. THOUVENEL du 10.02.2015 sur Radio Notre Dame (100.7) Lire la chronique, c'est bien ! L'écouter, c'est encore mieux ! |
La doctrine sociale de l’Église, on en parle et c’est bien mais la connaît-on ?
Que dit-elle par exemple, sur le travail du dimanche ?
La réponse se trouve dans le Compendium au chapitre consacré à la dignité du travail, et plus précisément au repos des jours fériés.
Je cite le début du texte : « le repos des jours fériés est un droit, au 7ème jour Dieu chôma, après tout l’ouvrage qu’il avait fait. Les hommes aussi créés à son image, doivent jouir d’un repos et d’un temps libre suffisants, qui leur permettent de s’occuper de leur vie familiale, culturelle, sociale et religieuse. C’est à cela que contribue l’institution du jour du Seigneur".
Il est d’ailleurs précisé que "des nécessités familiales ou des exigences d’utilité sociale peuvent légitimement exempter du repos dominical, mais elles ne doivent pas créer des habitudes dommageables à la religion, à la vie de famille et à la santé".
Concernant le rôle de l’État et des entreprises, les choses sont aussi clairement exprimées.
"Les autorités publiques ont le devoir de veiller à ce que les citoyens ne soient pas privés pour des raisons de productivité économique, d’un temps destiné au repos et au culte divin".
Les employeurs ont une obligation analogue vis-à-vis de leurs employés.Et le Compendium, d’enfoncer le clou : « tout chrétien devra éviter d’imposer sans nécessité à autrui, ce qui l’empêcherait de garder le jour du seigneur ».
Si vous aviez un doute, une hésitation concernant la position de l’Église sur le travail du dimanche, j’ose espérer que ces quelques extraits du Compendium de la doctrine sociale de l’Église, élaboré à la demande de Saint Jean-Paul II par le conseil pontifical « justice et paix », a répondu à vos interrogations.
Pour ceux qui préfèrent le catéchisme, celui-ci précise : « l’institution du jour du Seigneur contribue à ce que tous, jouissent du temps de repos et de loisirs suffisants qui leur permettent de cultiver leur vie familiale, culturelle, sociale et religieuse. »
Puisque nous avons vu la partie théorique et que celle-ci est des plus claire, passons à la pratique.
Le dimanche, évitons de nourrir la cupidité de quelques-uns en fréquentant grandes surfaces et autres centres commerciaux.
Pour les accros du rayon surgelés ou à l’achat de « boulons de 10 », le 7ème jour, voilà une bonne résolution de Carême.
Vous pouvez également écrire à votre Député pour l’engager à respecter le repos dominical, ce temps indispensable à la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle.
Vous pouvez aussi pétitionner en ligne sur le site de la CFTC Paris, votre pétition et les éventuels commentaires l’accompagnant seront automatiquement dirigés sur la boîte mail de votre député.
Le débat au parlement est engagé, les jeux ne sont pas faits, de nombreux parlementaires hésitent.
A vos claviers citoyens ! Préserver le dimanche ça peut être simple, comme un clic sur CFTC Paris.
À la semaine prochaine !