CFTC Paris | La négociation de la dernière chance sur le compte personnel d’activité
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La négociation de la dernière chance sur le compte personnel d’activité

La négociation de la dernière chance sur le compte personnel d’activité

L'exclusion, à la demande du Medef, du compte pénibilité du champ du CPA a braqué les syndicats.

le_figaro.pngLa balle est dans le camp du Medef. Ce lundi à 17h, les organisations syndicales et patronales se retrouvent dans une ambiance électrique pour une dernière séance de négociation autour du compte personnel d’activité (CPA). Ce dispositif, qui entrera en application le 1er janvier 2017, doit porter les droits des actifs tout au long de leur vie professionnelle : compte formation, compte épargne temps, compte pénibilité… Le chantier, cher à François Hollande qui le présente comme la principale avancée sociale de son quinquennat, paraît bien mal parti.
La dernière rencontre des partenaires sociaux, le 26 janvier, a tourné au vinaigre suite à une brutale volte-face du Medef. L’organisation patronale est en effet arrivée à la table des négociations en exigeant le retrait pur et simple du compte pénibilité du périmètre du futur CPA, alors que son ajout avait été précédemment acté. Prise par le bureau du mouvement patronal, notamment sous la pression de la fédération du bâtiment, cette décision a été imposée au négociateur, Alexandre Saubot, le président de la puissante fédération de la métallurgie (UIMM).
« Alors que l’élection présidentielle se rapproche, certains dans le patronat jouent la carte politique. Ils considèrent que faire avancer le CPA, c’est donner un coup de pousse au gouvernement. C’est irresponsable, le CPA est un sujet de bien commun » s’emporte Joseph Thouvenel, le représentant CFTC qui a quitté la table des négociations le 26 janvier, en découvrant la nouvelle ligne du Medef. « Je regrette la position prise par le patronat à ce stade, mais je ne désespère pas que les partenaires sociaux avancent », avait déclaré de son côté, dans la foulée, Manuel Valls devant les députés.

Extrait de l'article de Madame Anne de Guigné.
Paru dans le Figaro du 8/02/2016.