18 Avr Le dimanche c’est la santé !
Il est opposé aux défenseurs du repos dominical, le principe du volontariat qui consiste à affirmer : les salariés sont volontaires pour travailler le dimanche (il faut savoir que la notion de volontariat n’est pas inscrite dans la loi à l’exception de quelques zones à Paris, Marseille et Lille).
Par rapport à cet argument du volontariat, je ne puis que faire le constat suivant : les professions qui ont toute liberté pour travailler le dimanche et qui, globalement, ont un revenu suffisant pour avoir la vraie liberté de choix, c’est-à-dire qui n’en sont pas, comme les caissières de la grande distribution, à gagner en moyenne 850 euros net par mois en raison du temps partiel imposé. Ces professions, médecins, avocats, architectes, etc. sauf rares exceptions ou obligation de garde, ne travaillent pas le dimanche. En clair, ils choisissent la vie familiale, la vie personnelle, la vie associative ou la vie spirituelle, ce que je comprends parfaitement. L’exemple choisi est là pour illustrer le fait que, quand on a la vraie liberté de choix, on opte légitimement pour le repos dominical.
Je ne m’essaierai pas au petit jeu des comparaisons entre le nombre d’heures fait par un médecin libéral et le nombre d’heures effectué par un ou une salariée du commerce. Je note simplement qu’avec des nocturnes qui de plus en plus souvent vont jusqu’à 23 heures, le travail du dimanche et des jours fériés qui se généralise, un salaire très faible qui oblige bien souvent à être logé à plus d’une heure et demie de son lieu de travail, les salariés du commerce méritent largement d’être défendus.
Je note également que, tant à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat, ne siège aucun parlementaire issu des métiers de base du commerce mais par contre, nombreux sont les médecins qui trouvent le temps, du moins théorique, d’exercer leur activité libérale et politique. A commencer par le Docteur Mallié, l’auteur de la mauvaise loi sur le travail du dimanche.
Il n’y a dans ces simples constats, aucune intention de stigmatiser une profession, d’autant moins que, fils et petit-fils de médecins, je crois avoir quelques idées sur la charge de travail de nos toubibs.
A la semaine prochaine.