CFTC Paris | Lettre ouverte de Jacques VOISIN
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Lettre ouverte de Jacques VOISIN

Lettre ouverte de Jacques VOISIN

 (…) La CFTC a toujours demandé que les bénéfices soient répartis à part égale entre investissement, rémunération des salariés et des actionnaires, ce que vous avez personnellement proposé dernièrement et qui permettrait davantage de justice sociale.

La France à deux vitesses (…) est désormais une réalité. Le fait d’avoir un travail ne suffit plus à assurer le minimum vital. Quels en seront les conséquences et le prix social à payer ?

Le Smic, que l’on accuse pourtant de tous les maux et que certains souhaitent voir supprimé, ne permet pas de vivre décemment. Il convient donc de faire en sorte que le Smic ne soit plus un simple salaire de survie, mais assure un juste revenu (…).

Pour la CFTC, le revenu décent en 2008, pour une famille composée de deux adultes et de deux enfants, habitant la banlieue d’une grande ville, devrait s’élever à 3 400 euros par mois, en intégrant les prestations sociales.

Pour la CFTC, la sortie de la pauvreté passe d’abord par une politique salariale cohérente qui contraigne les entreprises à assumer leur responsabilité sociale.

C’est pourquoi, je vous demande, Monsieur le Président, de tout mettre en ouvre pour traduire rapidement en acte votre exhortation du 8 janvier dernier demandant aux entreprises une plus juste répartition des gains de productivité en faveur des salaires et de l’investissement productif.

Pourquoi toute augmentation de salaire serait-elle néfaste à la bonne santé des entreprises et susceptible d’entraîner des délocalisations, tandis que lorsqu’il s’agit d’accroître les dividendes des actionnaires et les salaires des grands patrons, les entreprises trouvent toujours les moyens ?

Avec mon plus profond respect

Jacques VOISIN

Président