15 Fév L’homme de Neandertal : LE RETOUR ?
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Chronique de J. THOUVENEL du 05.02.2013 sur Radio Notre Dame (100.7) Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux ! |

L’éminent George CHURCH, qui enseigne la génétique au sein de la prestigieuse université d’HAVARD, aux Etats-Unis, ambitionne de cloner l’Homme de Neandertal.
C’est du moins ce qu’il à déclaré au magazine allemand « Der Spiegel ». Pour lui, cloner un homme de Neandertal disparu il y a 30 000 ans serait bénéfique pour l’humanité.
« Nous savons que les Néandertaliens ont un crâne plus large que le nôtre. Ils pourraient même être plus intelligents que nous. Lorsque viendra le temps de faire face à une épidémie, lorsque nous devrons quitter la planète ou quoi que ce soit d’autre, il est possible que leur façon de penser soit bénéfique ».
Telle est la thèse défendue par le professeur CHURCH.
Pour cloner un homme de Neandertal, rien de plus simple vous prenez son génome, vous le séquencez, puis vous le découpez en morceaux avant de le synthétiser, vous introduisez les morceaux dans une cellule humaine souche.
Reproduisez plusieurs fois l’opération, et enfin déposez ces cellules dans un utérus, de préférence celui d’une femme si vous voulez que la mixture prenne.
Et Hop !!! Nous aurons plein de petits Néandertaliens au large crâne et au torse poilu.
Mesdames, si vous n’avez pas encore loué votre ventre pour permettre à quelque riche occidental d’assouvir son droit inaliénable, indiscutable et égoïste à l’enfant, votre utérus peut encore participer à une première mondiale.
Cette nouvelle a été reprise par de nombreux médias sur l’ensemble de la planète.
Remarquez qu’à l’époque où des responsables écologistes, férus du devenir dans son espace naturel du coléoptère à trois pattes, ne voient aucun inconvénient à ce que l’on fabrique des petits d’hommes de la façon la moins naturelle possible, plus grand-chose ne peut nous surprendre en la matière.
Sur le marché des aberrations grand guignolesque des dévots scientistes, le clonage néandertalien à, tout de même, l’attrait de la nouveauté.
Sauf que, tout est parti d’une mauvaise traduction par des médias anglophones de l’interview accordé à « Der Spiegel ». Si le scientifique parlait bien de ses recherches sur Neandertal et son ADN, en indiquant que le clonage d’un Néandertalien serait un jour « théoriquement possible » ce chercheur, opposé au clonage a vu l’ensemble de ses propos mal traduits, déformés, et interprétés. Celui qui a donné plus de 500 interviews sur ses recherches en 20 ans à précisé : « je veux utiliser cela comme un moment éducatif pour parler de journalisme et de technologie. »
Vous avez raison professeur, nombre de journalistes devraient revenir au B.A.-BA de leur métier, comme vérifier des informations avant de les diffuser.
A la semaine prochaine