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Loi Macron : les Députés répondent à la CFTC

Loi Macron : les Députés répondent à la CFTC

L’argument du choix laissé aux salariés ne nous semble guère plus convaincant : chacun mesure que, dans des professions où la précarité domine, où les temps partiels non choisis sont nombreux, la perspective d’une journée de travail en plus risque de n’être un non-choix, et que la pression de la nécessité personnelle comme de l’organisation des entreprises risque d’être plus forte que la volonté réelles des salarié-e-s.
Même si nous ne méconnaissons pas certaines garanties nouvelles apportées par le texte du gouvernement – notamment sur l’obligation d’une rémunération accrue pour les salarié-e-s des grandes surfaces et hypermarchés ouverts le dimanche, ou pour les douze éventuels dimanches travaillés dans l’année – , le renvoi à la négociation collective sur les contreparties, dans des branches d’activité ou des entreprises où le taux de syndicalisation est bas, ne nous semble pas représenter une garantie suffisante.
L’ouverture dominicale pose en outre des questions relatives au type de société que nous entendons promouvoir, à la place que nous choisissons de donner aux activités marchandes, au temps libéré de la consommation pour les activités de loisirs, familiales et culturelles.
Elle soulève des questions concernant l’écologie et l’environnement : comment garantir une baisse globale des consommations énergétiques lorsque les plages horaires d’ouverture des commerces sont étendues, comment éviter que se développe un nomadisme commercial sur nos routes le dimanche, quelles conséquences sur les autres services à la population – et singulièrement sur les transports publics ? Or, ces questions ne sont pas réglées par le dispositif proposé par le gouvernement.
C’est là un certain nombre des raisons pour lesquelles les député-e-s écologistes ont voté contre les articles consacrés à cette question lors de l’examen du projet de loi Macron.

Soyez assuré de ma vigilance sur ces combats partagés.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le Vice-président, mes cordiales salutations.

Danielle Auroi