CFTC Paris | Lu dans l’AEF (Agence Economie et Financière)
2027
post-template-default,single,single-post,postid-2027,single-format-standard,ajax_fade,page_not_loaded,,qode-theme-ver-10.0,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Lu dans l’AEF (Agence Economie et Financière)

Lu dans l’AEF (Agence Economie et Financière)

Difficile travail en commun pour les organisations syndicales

“Il y a des points sur lesquels nous avons besoin de travailler ensemble”, déclare Agnès Le Bot (CGT). De même, si elle réfute le terme d’ “intersyndicale”, Marie-Alice Medeuf-Andrieu (FO) appelle les autres organisations à se retrouver au sein d’ “un groupe de travail”.

Marylise Léon (CFDT) doute de la capacité des syndicats à aboutir à des positions communes. De son côté, Joseph Thouvenel (CFTC), évoquant l’échec du dernier travail en commun fin octobre, refuse de “perdre son temps” et veut “garder [son] espace de liberté”.

 

De plus, Marie-Alice Medeuf-Andrieu (FO) pointe “un patronat rétrograde qui comme en 1936 ne veut pas d’organisation syndicale dans les entreprises”. Outre la contrainte d’avoir des délégués élus, le dispositif du Medef interdisant la désignation de délégués syndicaux dans les entreprises de moins de 50 salariés est rejeté largement par les représentants syndicaux. “Pas de délégués syndicaux dans les moins de 50 salariés, cela signifie qu’il n’y aura plus de capacité de négociation dans ces entreprises”, alerte Mohammed Oussedik (CGT). Sur ce point, “nous pouvons évoluer, c’est une question d’équilibre final”, répond Alexandre Saubot (Medef).

REPRÉSENTATION DANS LES TPE

Reste le troisième “point dur” : celui de la représentation des salariés dans les entreprises de moins de 11 salariés. Sur ce point, les positions syndicales divergent largement allant des commissions de branche avec des membres désignés de Force ouvrière aux commissions régionales interprofessionnelles de la CFTC en passant par des élections sur des listes syndicales de la CFDT. Ceci étant, toutes les organisations syndicales s’accordent pour indiquer que l’absence de représentation des salariés des petites entreprises ne peut perdurer. Agnès Le Bot (CGT) note que “le Medef a bougé en indiquant que serait traitée la représentation collective des salariés des moins de 11 salariés”. “À ce stade, le document du Medef ne dit rien sur le sujet”, souligne le représentant patronal, Alexandre Saubot. “Nous ne pouvons pas rester silencieux sur le sujet, mais il y a plein de manière de le traiter”, ajoute-t-il sans préciser plus avant sa pensée.

Ce point est particulièrement sensible au sein de la délégation patronale, expliquant notamment la désunion actuelle entre le Medef, la CGPME et l’UPA, ces deux dernières refusant de soutenir le dernier document patronal. Pourtant, “je ne vois rien d’insurmontable dans notre document par rapport au point de vue de la CGPME”, explique Alexandre Saubot, chef de file (Medef) d’une délégation patronale éclatée. Entre organisations patronales et au sein même de celles-ci, “il y a visiblement un vrai clivage entre une partie qui ne veut pas d’accord pensant qu’ils obtiendront plus par la loi et une autre partie qui veut aboutir à un accord”, analyse Marylise Léon (CFDT). Affirmant que sa centrale souhaite aboutir à un accord “mais pas à n’importe quel prix”, elle indique que “les marges de manœuvre sont étroites et le chemin sinueux”.