18 Fév Lu dans le Parisien du 15 février 2015
Le travail du dimanche enflamme la gauche.
LES DÉPUTÉS DE L’UMP en rigolent. Depuis vendredi soir, à l’Assemblée nationale, ils ont l’impression, selon leurs propres termes, « d’assister en direct à un congrès du PS ». Car les discussions autour de la loi Macron tournent au bras de fer entre certains députés de gauche et le gouvernement. Les passes d’armes se multiplient autour d’un sujet ultrasensible : la réforme du travail du dimanche dans le secteur du commerce.
La tension est telle que certains députés refusent en l’état de voter le projet de loi Macron. Un exemple : Laurent BAUMEL, député PS d’Indre-et-Loire, a ainsi conseillé au ministre de « réfléchir sérieusement » à « faire un geste politique avant mardi », jour de vote solennel à l’Assemblée. « Je ne suis pas ouvert à des compromis de façade » lui a rétorqué Emmanuel MACRON, ministre de l’Économie. Ambiance.
Les critiques sont aussi venues de l’extérieur de l’hémicycle. « Je rappellerai simplement la position officielle du Parti socialiste quand il était dans l’opposition », a ainsi taclé Joseph THOUVENEL, du syndicat des travailleurs chrétiens de la CFTC, citant un ancien « tract de la rue de Solférino » : « Travail le dimanche : un effet nul sur la croissance, une fausse liberté pour les salariés, une décision destructrice d’emplois, un modèle de société inacceptable ».
Extrait de l'article de M. Boris Cassel.