30 Mar Lu dans : « Témoignage », bimestriel de l’action catholique ouvrière
 Sur la question du travail du dimanche, la CFTC veut questionner le travail en lui-même : « la notion de travail va au-delà de la rémunération. Il y a une attaque en profondeur sur la possibilité de faire un travail bénévole et sur les équilibres de vie (vie au travail, vie associative, vie de famille, vie spirituelle), d’où l’importance de la question du travail du dimanche. Est-ce que l’on veut une société où chacun peut avoir sa place ? »
Pour la CFDT, nous sommes devant des évolutions de société : « l’une des argumentations de ceux qui sont pour une plus grande libéralisation du travail du dimanche est qu’Amazon est ouvert 7 jours sur 7. Il y a cinq ans, on n’aurait pas entendu cet argument, aujourd’hui je sais encore quoi répondre mais dans 5 ans, je ne suis pas sûr de savoir ». |
Cet extrait d’une interview croisée entre Joseph THOUVENEL de la CFTC et Hervé GARNIER de la CFDT est particulièrement révélatrice.
Chacun à son approche du problème, mais pour la CFTC qui « se réclame et s’inspire dans son action, des principes de la morale sociale chrétienne ». (Art premier des statuts confédéraux), les valeurs auxquelles elle se réfère sont une boussole qui permet de ne pas perdre l’essentiel de vue.
L’essentiel, dans ce cas, étant de bâtir les équilibres entre vie professionnelle et vie familiale, personnelle, associative et spirituelle et donc de refuser la prédominance de la marchandisation de la société.
La CFDT qui a abandonné sa boussole en 1964, se veut sociale et pragmatique, ce qui l’amène à être fluctuante sur des sujets pour nous majeurs.
C’est au monde économique de s’adapter aux besoins primordiaux du bien vivre ensemble et non aux femmes et aux hommes de sacrifier leur vie familiale, personnelle et spirituelle sur l’autel du Veau d’Or.