CFTC Paris | Paris refuse le dimanche aux grands magasins
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Paris refuse le dimanche aux grands magasins

Paris refuse le dimanche aux grands magasins

«Dogmatisme»

Les Galeries Lafayette et le Printemps étaient les seuls à réclamer cette extension au-delà des sept zones touristiques déjà existantes dans la capitale. Dans un communiqué, ils «regrettent que cette opportunité d’“amplifier l’attractivité économique et touristique de la ville de Paris” comme l’a indiqué le maire de Paris (…) ne puisse être saisie pour l’instant».

Pour le patron des Galeries Lafayette, Paul Delaoutre, il s’agit d’«une décision politique, d’une position contraire à la logique, au risque d’apparaître comme des gens du passé». Les grands magasins invoquent les 12 millions de touristes annuels du périmètre, contre 8 millions sur les Champs-Élysées, et un chiffre d’affaires réalisé en détaxe supérieur. Ils promettaient la création de 1 000 emplois directs et indirects grâce à ce septième jour de travail.

Les socialistes agissent «par dogmatisme» et se montrent «complètement dépassés», estime Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP. «Idéologie à la petite semaine», renchérit Pierre Lellouche, élu UMP du IXe arrondissement.


Les syndicats soulagés 

Reste que cette décision soulage les syndicats, unanimement opposés à l’ouverture dominicale. «La Mairie de Paris a fait preuve de beaucoup de bon sens, prenant le temps de la concertation en écoutant les arguments de toutes les parties prenantes, se félicite Joseph Thouvenel, de la CFTC. Nous avons repris toutes les promesses faites dans le passé en termes d’emploi et constaté qu’elles n’avaient jamais été tenues. La vie de famille des salariés du commerce, très mal payés, est déjà perturbée par les nocturnes et on sait que le principe du volontariat n’existe quasiment pas dans la pratique.»

Les grands magasins vont maintenant se saisir de la porte entrouverte par Bertrand Delanoë pour négocier une solution intermédiaire qui consisterait à ouvrir «huit ou dix» dimanches par an au lieu de cinq actuellement. Ce qui pourrait être un premier pas vers une généralisation de l’ouverture dominicale. «Si ça ne se fait pas maintenant, ça se fera plus tard parce que c’est une évidence», veut croire le patron des Galeries.

 

Le figaro.fr le 8 juin 2010