CFTC Paris | Pas de sang….. Pas d’info !
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Pas de sang….. Pas d’info !

Pas de sang….. Pas d’info !


Chronique de J. THOUVENEL du 18.06.2013 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux !

Trois organisations syndicales de salariés et trois organisations patronales viennent de rendre public  un travail sur la croissance.

Vous n’avez sans doute pas entendu parlé de ce document sur les conditions du renouveau de la croissance en France.
C’est bien naturel, syndicat et patronat qui établissent un diagnostic commun sur les forces et les faiblesses de l’économie française et qui élaborent des propositions concrètes, ça n’a aucun intérêt.
C’est même dangereux ! De là à penser que l’on puisse, ensemble, travailler pour le bien commun et c’est la ruine des idéologues de l’affrontement systématique et obligatoire.
   Pas supplémentaire dans l’horreur et la compromission de classe, l’affirmation de convictions communes avec des objectifs partagés comme :

• Retrouver une croissance forte et l’installer dans la durée.
• Créer des emplois pérennes et faire reculer significativement le chômage en visant le plein emploi.
• Redresser les finances publiques et pérenniser le système de protection sociale.
• Améliorer le niveau de vie des Français.

Pour atteindre ces objectifs des pistes concrètes sont proposées comme le développement de l’économie de la mobilité, logistique, infrastructures et transports. Ces secteurs sont porteurs d’innovations technologiques : guidage par satellites, traçabilité des marchandises, nouveaux carburants, nouvelles motorisations, automatisation des chaines logistiques etc.…
La France possède des atouts indiscutables, notamment notre situation centrale en Europe et notre importante façade maritime qui nous permet à la fois de jouer un rôle de carrefour européen et de porte ouverte sur le monde.
Nous avons des acteurs de poids et des savoirs faire remarquables.
Certaines des infrastructures de transports les plus importantes d’Europe sont françaises : la gare du Nord, le port du Havre ou l’aéroport Charles de Gaulle par exemple.
Pourtant la France n’a pas su capter suffisamment les flux d’échanges croissants générés par la mondialisation.
Le déclin des ports français est à mettre en parallèle avec le développement d’Anvers en Belgique qui est devenu le premier port importateur pour la France et le principal point d’entrée des marchandises à destination de … l’Ile de France.
Pour répondre à ces défits, nous préconisons notamment d’améliorer la qualité des services de transports.
Nous affirmons que la fiabilité, le respect et la prévisibilité des délais d’acheminement constituent des critères décisifs.
Nous osons écrire que « les conflits sociaux et le blocage des navires dans les ports pour une durée indéterminée, les cadences irrégulières du fret ferroviaire sont des obstacles majeurs »
En bref, un travail conséquent, intelligent et concret. Pas de quoi intéresser les médias, plus friands de conflits, scandales et guerre de tranchées sociale.
C’est comme cela que le bon peuple de France à l’impression  que les rapports sociaux dans notre pays sont constitués, au mieux d’un dialogue de sourd, au pire par une lutte à mort entre patronat et syndicats.
La réalité n’est pas celle là, mais que pèse la réalité face à la machine à formater les esprits ?

A la semaine prochaine