17 Fév Politique familiale attaquée!
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Chronique de J. THOUVENEL du 11.02.2014 sur Radio Notre Dame (100.7) Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux ! |
Le XIXe siècle fut, du point de vue social, un véritable cataclysme.
La promulgation de
Il est à noter que cette loi ne visait ni les clubs patronaux, ni les trusts et autres ententes monopolistiques, qui ne furent jamais inquiétés.
De nombreux sociaux chrétiens luttèrent contre les injustices de l’époque et pour la reconnaissance des droits légitimes des travailleurs.
La construction d’une France démocratique et humaniste, fut possible notamment, grâce au développement d’une politique familiale proactive.
C’est Léon Harmel qui dès 1884 propose les allocations familiales, Albert de Mun qui 1886 dépose un texte visant à l’interdiction du travail des enfants, il enchaine par la limitation à 10 h de la journée de travail pour les femmes et l’interdiction du travail de nuit pour les mères.
Ce sont des patrons chrétiens, en accord avec leurs salariés, qui mettent en place les allocations familiales estimant qu’à salaire égal ceux qui avaient plusieurs bouches à nourrir avaient besoin de la solidarité de tous. Citons les patrons du Nord ou ceux du Morbihan qui créent la première caisse d’allocations familiales de France.
En 1929, un projet de généralisation des allocations familiales est établi par l’avocat Maurice Eblé, avec la commission de législation de
La France se reconstruisait, la France avançait, la France existait.
Aujourd’hui, porté par un courant « anti famille », qui ne date pas de l’actuelle majorité, c’est frontalement que la politique familiale est attaquée. Le quotient familial, cet instrument d’équité est raboté, le congé parental amputé, le pouvoir décidant à la place des couples ce qui est le mieux pour l’organisation de leur foyer.
C’est maintenant l’individualisation de l’imposition du conjoint qui est proposée, mesure fiscale qui défavorise les familles et encore plus fortement les familles dont l’un des parents s’arrête de travailler pour élever les enfants.
Quant aux allocations familiales, on supprime d’un trait de plume la participation des entreprises à leur financement, sans nous expliquer comment seront compensés les 35 milliards d’euros dont il s’agit.
Par des économies nous dit-on ! Sans être particulièrement suspicieux, on aimerait savoir précisément lesquelles.
Il est vrai que 35 milliards, ça vient, ça va, et si cela ne va pas aux familles, et bien, tant pis pour elles !
A la semaine prochaine !