Publié dans la lettre confédérale

"Pour moi, en tant que responsable du service juridique de l’union départementale CFTC de Paris depuis plus de dix ans, s’impliquer auprès des jeunes est très important. C’est pourquoi j’ai participé à la seconde édition du Social Speed Dating, le 7 octobre, à Paris. Un événement entièrement consacré aux apprentis, aux “contrats pro”, mais aussi aux moins de 35 ans en recherche d’emploi.  

À leur écoute, des militants bénévoles (experts en logement, relation employeur, formation…), des représentants de l’UPA2, de la CGPME3, et deux partenaires de la protection sociale : la Macif et Harmonie Mutuelle. Ça m’a beaucoup plu d’avoir l’opportunité de conseiller ces jeunes dans leurs démarches. Surtout qu’il s’agit d’un public que je ne côtoie que rarement dans mes missions quotidiennes.

Accompagnée de deux conseillers du salarié et d’un conseiller prud’homal, je reçois en entretien à l’UD salariés et chômeurs, qu’ils soient ou non adhérents CFTC. Beaucoup me contactent car ils souhaitent une requalification de leur licenciement qu’ils estiment abusif. J’oriente certains vers des avocats, avec, la majeure partie du temps, un dossier de demande d’aide juridictionnelle. La plupart d’entre eux disent se tourner vers la CFTC, car ils nous appréhendent comme non conflictuels.
 
Parmi les salariés qui contactent le service juridique, beaucoup travaillent depuis longtemps au sein de leur entreprise, souvent une TPE. Il s’agit majoritairement de femmes en fin de carrière. Ces salariées sont victimes de discrimination ou de harcèlement moral. Selon moi, le harcèlement moral est devenu dans certaines entreprises une technique de management, qui passe par différentes brimades, par une constante dévalorisation du salarié… De plus en plus de personnes sont en souffrance au travail, je l’ai constaté ces dernières années. Mon métier comporte donc une grande part de soutien psychologique. Avant de parler de droit, je me dois d’être à l’écoute.

Je trouve qu’une expérience telle que le Social Speed Dating est à renouveler chaque année. Il permet aux jeunes de voir le syndicalisme autrement. Si je participe de nouveau à cet événement, je me spécialiserai sur les différents dispositifs d’insertion, afin de gagner encore en précision dans mes conseils."