CFTC Paris | Refuser l’esclavage c’est refuser la marchandisation de l’humain
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Refuser l’esclavage c’est refuser la marchandisation de l’humain

Refuser l’esclavage c’est refuser la marchandisation de l’humain

Chronique de J. THOUVENEL du 10.05.2016 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c'est bien ! L'écouter, c'est encore mieux !
gpa.jpegBonjour à toutes et à tous,

Le 10 mai est la journée de l’abolition de l’esclavage.

Une commémoration à deux intérêts majeurs : le premier, porter la mémoire d’évènements, de personnalités, qui méritent de rester connus dans l’histoire. Le second, que nous puissions tirer des leçons du passé et éviter, si faire ce peu, de reproduire les erreurs de nos pères-

Concernant l’esclavage, je ne doute pas un instant que les autorités de la République nous rappellerons que le premier abolitionniste, celui qui prêcha avant tout autre l’égalité de nature entre tous les hommes, celui qui affirma « ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez » est un certain nazaréen appelé Jésus Christ.

Dans la foulée, en hommage à l’Europe, sera bien évidemment évoqué l’enseignement de cet Italien, un certain Thomas, né près d’Aquin au 13e siècle, qui posa le principe de la destination universelle des biens. Ils sont pour tous, et le droit de propriété est conditionné par le bien commun.

Autant d’éléments et de figures qui posent le principe de l’interdiction de l’esclavage et qui à juste titre, permet à chacun d’entre nous d’être fier des racines chrétiennes de l’Europe.

Mais il n’y a pas que l’Europe.

Que sont devenues les 276 lycéennes enlevées par BOKO-HARAM, il y a plus de deux ans ? Perdues dans les sables du désert,
vendues, mariées de force, asservies à quelques maîtres despotiques, jouet sexuel pour mâle perverti ? Nous l’ignorons !

Comme ces femmes, ces jeunes filles, ces enfants YEZIDIS enlevés par DAESH. Je ne parle pas des hommes qui, eux, ont été massacrés avec férocité.

Quelle est la situation exacte des milliers de travailleurs, femmes ou hommes, dans les Emirats ou au Qatar ? Fréquemment maltraités, humiliés, taillables et corvéables à merci.

Combien y’a-t-il sur la planète, en Asie et aux Amériques de malheureux travaillant dans les pires conditions au service de planteurs sans scrupules, ou au fin fond de quelques mines.

Vous me direz, toute cela est bien loin de nous !

En sommes-nous si sûrs ?

Combien d’entreprises françaises profitent directement ou indirectement du labeur de ces malheureux ?

Consommateur, avons-nous la vigilance nécessaire pour ne pas être un maillon dans la chaîne de l’esclavage économique ?

Et puis, et puis n’avez-vous jamais vu, à l’angle d’une rue, à l’orée d’un bois, le long d’un boulevard, ces femmes et parfois ces
hommes, dont le corps est vendu et revendu, et encore revendu comme une chose, un objet de plaisir pour quelques-uns qui les posséderons avant de les rejeter ?

Et puis, et puis, la science ouvrant toujours « d’immenses horizons » comme disait le docteur MENGELE. Sortent de l’ombre, les nouveaux maîtres des corps, les promoteurs de la femme objet de reproduction, de l’enfant objet de consommation.

Ils ont déjà pignon sur rue, organisent leurs soutiens dans les médias, les partis, les réseaux divers et variés. Se camouflent derrière les mots ; liberté, émancipation, droit, pour cacher une simple et vieille réalité, l’exploitation des plus faibles par des riches sans scrupules.

L’esclavage moderne a un nom : GPA !! Auquel nous devons tous dire non !

A la semaine prochaine.