CFTC Paris | Sidaction et Jean de la Fontaine
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Sidaction et Jean de la Fontaine

Sidaction et Jean de la Fontaine


Chronique de J. THOUVENEL du 28.02.2012 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux !

 

Bonjour à toutes et à tous !

 

Il existe en notre doulce France, moult associations fortes utiles.

Les plus chanceuses ont pour protecteur, un personnage de haute lignée, un de ces princes bien en cours et habitué des gazettes.

C’est une de celles-ci qui nous intéresse aujourd’hui.

 

Le prince qui la gouverne, a récemment convié à un dîner de charité le tout Paris emperruqué.

 

Les gazettes, spécialisées dans la vie et l’œuvre des courtisans, n’ont pas manquées de souligner :

Que celle-ci, reine du climat le soir dans l’étrange lucarne, « faisait partie sans nul doute des invitées les plus élégantes de la soirée, vêtue d’une simple petite robe noire, mais soulignée à la taille d’une ceinture lumineuse ».

Que celle-là, comédienne de son état, à moult fois pris la « pose dans une robe noire moulante, au dos très dénudé » ;

Que celui-là, descendant d’un célèbre pamphlétaire révolutionnaire et pamphlétaire lui-même ; bon sang ne serait mentir ! ; est apparu vêtu d’un de ces costumes inspirés de la robe du pingouin, alors que sa compagne, une essayeuse d’habits à la mode, sans doute lassée d’arpenter les tréteaux vêtue d’étranges oripeaux, faisait, ce soir là, dans le sobre et le classique. Ce qui dans cette soirée bien parisienne fut ressenti comme le comble de l’originalité.

 

Cet évènement, mêlant, nobles, bourgeois, demi-mondaines et demi-mondains, fut une grande réussite.

 

Celle-ci faillit pourtant être gâchée par l’intervention inopinée du petit peuple. Celui qui tous les jours est à la manœuvre, celui qui quotidiennement met en pratique les déclarations du prince.

 

« Pour mécèner, il faut aimer » a-t-il proclamé avec beaucoup de justesse.

 

Mais pour bien mécéner, ne doit-on pas aimer également « les petits, les obscurs, les sans grades » chers à Edmond Rostand ?

 

Ô, vous, prince éclairé ! Fils des lumières, financeur du parti de la rose, du club de l’égalité des races et de la lutte contre le syndrome  d’immunodéficience acquise. Comment pouvez-vous tolérer qu’au sein de l’association que vous gouvernez, des notes puissent être écrites faisant référence « à l’état de santé physique ou mental des salariés, à un accident ou au fait qu’une salariée serait, je cite « mal dans sa peau », à la profession des parents, à l’origine ethnique, à l’état de grossesse, etc. » ?, comme l’affirme un parchemin du Ministère du Travail.

 

Comment pouvez-vous accepter que soit discriminé celui qui a refusé de faussement témoigner contre un collègue ou celle qui a participé aux actions des manants à l’appel de sa corporation ?

 

Il est vrai qu’à l’exception d’un enquêteur de Libération, nul n’a fait écho aux souffrances de votre petit peuple. Même l’agence royale de presse, pourtant informée de la chose et que nous avons connue plus prompte à crier « haro sur le bodet », a passé cette information sous silence.

 

A croire que Monsieur de la Fontaine avait raison quand il écrivait à propos des animaux malades de la peste : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

 

A la semaine prochaine !