CFTC Paris | Travail dominical: Auchan épinglé, le “combat du chiffre d’affaires” se poursuit
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Travail dominical: Auchan épinglé, le “combat du chiffre d’affaires” se poursuit

Travail dominical: Auchan épinglé, le “combat du chiffre d’affaires” se poursuit

Claudette Montoya, de la CGT, relève, elle, une sorte d’entente entre grands distributeurs pour parvenir à une extension du travail dominical: “si Auchan n’avait pas été condamné, ils se seraient arrangés entre eux” pour bénéficier tous de cette percée, estime-t-elle.

Toutefois, malgré les dérogations, “il n’y a pas une vague immense d’ouverture le dimanche”, relève la CFTC et “seuls quelques PUCE ont été autorisés”, abonde la CGT.

Ce sont les supérettes – comme ED, Franprix, Monop – à dominante alimentaire qui ont profité des dérogations. Mais elles sont sous surveillance. A Paris plusieurs ont été rappelées à l’ordre par la justice en début d’année pour ouverture abusive au-delà de 13 heures. Ces enseignes ne respectent “pas toujours” le paiement double du salarié et le principe du volontariat, relève M. Thouvenel.

Les syndicats se sont réjouis d’une autre “victoire”: le Conseil constitutionnel a validé l’interdiction totale du travail dominical en Alsace et en Moselle, qui ont hérité du code allemand de 1900.

Selon le ministère du travail, 6,3 millions de salariés travaillaient le dimanche en 2009, dont 3,5 millions occasionnellement et 2,8 millions de façon habituelle, soit près de 28% des salariés. Leur part a progressé de deux points entre 2002 et 2008.

“C’est une part non négligeable”, a jugé en juin l’Organisation internationale du travail (OIT) qui a épinglé la France. Pour elle, la hausse des dérogations procède de “préoccupations économiques” liées à “la concurrence et aux souhaits des consommateurs” sans prendre en compte l'”impact” social pour les salariés et leurs familles.

La polémique risque de rebondir à la faveur de la campagne de 2012. Dans son programme, le PS prévoit d’annuler les mécanismes ayant “dégradé la bonne application des 35 heures” notamment “la remise en cause du repos dominical”.