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Travail du Dimanche : Sauvons l’Alsace!

Travail du Dimanche : Sauvons l’Alsace!


Chronique de J. THOUVENEL du 07.01.2014 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux !


Vous le savez, quand l’ennemi, le brigand, rode depuis des mois autour de vos biens,  c’est quand tout semble calme, paisible, qu’il faut redoubler de vigilance.

C’est donc à l’ombre de la trêve des confiseurs, en catimini, le 30 décembre qu’a été publié au Journal Officiel un décret autorisant les magasins de bricolage à ouvrir le dimanche. Texte entrant en vigueur le lendemain de sa publication.

Il y avait effectivement urgence à ce que, dès le premier dimanche de l’an neuf, les acheteurs de vis, clefs de 12 et autres joints de robinets puissent se précipiter dans les rayons anonymes des grandes enseignes de bricolages. Car pour ceux qui l’ignoreraient encore, sachez que les commerces de proximité du type « marchand de couleurs » qui survivent au rouleau compresseur de la grande distribution, ouvrent légalement le dimanche depuis des décennies dans la mesure où le commerçant le décide.

Mais il y avait urgence vous dis je !

Regardez l’Alsace par exemple, dont le droit local hérité de Bismarck est beaucoup plus protecteur du repos dominical que le droit de la France de l’intérieur. C’est une région sinistrée, où les maisons et les appartements sont particulièrement mal tenus. De l’extérieur vous voyez les peintures s’écailler, les volets se dégonder, mais c’est bien pire à l’intérieur.
Dans l’impossibilité d’acheter leur mobilier le 7ème jour, les parents Alsaciens, les larmes aux yeux, les poings serrés, sont contraints de faire dormir leurs enfants sur des paillasses.
Et pas question de faire un saut de l’autre côté de la frontière, pour faire ses emplettes au sein de ces deux pays arriérés et économiquement déficients que sont l’Allemagne et la Suisse. Chez ces sauvages, le dimanche, c’est la famille, le lien social et la spiritualité avant le commerce.
On se demande vraiment comment font ces ostrogoths mal dégrossis pour être champions d’Europe de la lutte contre le chômage.

Sans parler de la délinquance, à force d’entendre des promesses, de voir des puissants arpenter estrades et studios télés en affirmant que : « la lutte contre la délinquance est une priorité de la République » le citoyen moyen, c’est-à-dire vous et moi, commence à avoir comme un doute. Tout cela ne participerait-il pas au gouvernement des mots plutôt que celui des actes ?
Et là, l’idée de génie, que seuls les vrais esprits éclairés peuvent avoir, pour faire baisser la délinquance : légalisons là !
Il suffisait d’y penser.
Hier à la tête de votre conglomérat financier vous avez décidés en toute connaissance de cause de bafouer les lois de la république et ce pour le plus noble motif, qui soit : faire du fric !
Cette action illégale a porté préjudice à vos concurrents  respectueux de la loi. Certains ont même fait faillite du fait de cette concurrence déloyale.
Peu importe !
Un décret publié en douce légalise votre pratique délinquante. C’est autant de gagné pour les statistiques officielles.
Et, en plus, ça participe à renforcer la société du veau d’or.

Que du bonheur en ce début d’année !
 

A la semaine prochaine