24 Jan Un dangereux révolutionnaire
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Chronique de J. THOUVENEL du 15.01.2013 sur Radio Notre Dame (100.7) Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux ! |
Aujourd’hui, un peu de distraction. Nous allons jouer aux devinettes. Vous êtes prêts ?
Qui a dit :
« Une des réponses possibles est de faire en sorte que le PDG de l’institution qui fait faillite ou qui va demander l’aide du gouvernement soit réellement détruit lui-même financièrement. Je veux dire, pourquoi devrait-il mieux s’en sortir que quelqu’un qui est licencié en tant que travailleur dans le secteur automobile? Si je dirigeais les choses et qu’une banque appelle à l’aide le gouvernement, je ferais en sorte que le PDG et sa femme perdent toute leur fortune. Et cela s’appliquerait à tout PDG qui aurait été là dans les deux années précédentes. »
Non, ce n’est pas Georges MARCHAIS, l’ancien patron du parti Communiste Français, essayant de détourner l’attention pour éviter de répondre à une question de journaliste évoquant son engagement volontaire chez Messerschmitt pendant la seconde guerre mondiale.
Karl MARX ? Que nenni !
Pas plus que
Pas du tout !
Cette déclaration musclée à été faite le 21 janvier 2010 par une des premières fortunes mondiale : Monsieur Warren BUFFETT.
Cet homme d’affaires américain, qui a bâti son immense fortune en bourse, est choqué par la faculté qu’ont les élites financières à donner des leçons de morale au petit peuple, tout en veillant scrupuleusement à sauvegarder leurs propres intérêts et il le dit :
« Il est bon d’avoir des carottes, mais il faut aussi des bâtons, et le bâton qui voudrait qu’on laisse 50M de $ à quelqu’un qui possédait 500M de $ n’est pas un vrai bâton pour moi » devait-il confier à
Il est vrai qu’il est pour le moins agaçant d’entendre des personnes bénéficiant de moult protections venir reprocher à ceux qui en ont peu, d’essayer de conserver ce minimum.
Je pense par exemple à cet éminent économiste, professeur de faculté, qui de façon récurrente critique les 35h, lui qui n’en effectue qu’une poignée par semaine sans compter les congés scolaires.
Le même reproche aux salariés français de refuser de prendre des risques, la seule véritable voie de l’engagement professionnel étant selon lui la création de son entreprise.
Loué soit celui qui bénéficie du statut protecteur de l’Education Nationale et reproche au tourneur-fraiseur de chez Peugeot ou à la vendeuse de Virgin, de ne pas créer son entreprise.
Loué soit-il, car il est comme le simple d’esprit, il ne comprend pas grand-chose au monde qui l’entoure, mais il donne son avis avec une désarmante autorité.
Pour remettre les choses dans l’ordre, peut-être faut-il revenir à quelques principes fondamentaux de la morale sociale chrétienne, comme : celui qui possède beaucoup se doit de beaucoup donner, avant d’envisager que ceux qui ont peu se dépouillent de leur pas grand-chose.
Quant aux intellectuels qui prônent la prise de risque pour les autres, en pédagogues éclairés, ils devraient savoir que c’est en donnant l’exemple que l’on convainc le mieux.
A la semaine prochaine