21 Juin Un enfant n’est pas une marchandise
Posté à 13:06h
dans Les chroniques
Chronique de J. THOUVENEL du 21.06.2016 sur Radio Notre Dame (100.7)
Lire la chronique, c’est bien ! L’écouter, c’est encore mieux !

Je suis en colère, une colère paisible, une colère pacifique, une colère contrôlée mais une colère réelle.
Depuis des générations, nos parents se sont battus pour que chacun soit respecté en tant personne.
Ni un objet, ni un outil, ni une marchandise.
Mais une personne, un être humain respecté par tous quelles que soient ses origines, sa race, son intelligence, sa condition physique, son orientation sexuelle, sa religion ou son absence de religion.
Un être humain est un être sacré ! Et j’oubliais : quel que soit son âge.
Syndicaliste, mon engagement consiste principalement à ce que les salariés ne soient pas traités comme des produits jetables, des variables d’ajustement au service du profit de quelques-uns.
Syndicaliste chrétien, je me dois d’apporter une attention particulière aux plus faibles. Qu’y a-t-il de plus faible, de plus innocent, de plus fragile, de plus vulnérable qu’un enfant, un bébé ?
Et qu’y a-t-il de plus de faible, de plus vulnérable, qu’une femme dans la misère. Une femme asservie, déprimée, misérable dans un pays pauvre ?
« Si nous sommes sans colère quand nous voyons les autres bafoués, exploités, humiliés, il est clair que nous ne les aimons pas » disait l’Abbé Pierre.
La lutte contre la GPA, la gestation par autrui, est un acte d’amour.
Amour des droits de ceux qui en ont le moins. Amour des droits fondamentaux de chaque être humain. C’est également une lutte contre l’hyper individualisme qui gangrène notre société, mettant sur un piédestal les désirs les plus égoïstes.
Répondant à Clemenceau, Jean Jaurès écrivait en 1906 « votre doctrine de l’individualisme absolu, c’est la négation de tous, c’est la négation de tous les mouvements de progrès ».
Le progrès, c’est la protection des enfants et des pauvres, pas leur marchandisation !
Un enfant est un don, pas un dû, encore moins une marchandise, un produit, une denrée.
A tous ceux qui se drapent en permanence dans les plis de la République, et plus particulièrement nos élus, je demande de se dresser contre la vente et l’achat d’êtres humains, ou qu’ils aient au moins la décence de ne plus nous parler de liberté, d’égalité et de fraternité.
– Pas de liberté quand un enfant devient marchandise.
– Pas d’égalité quand le riche asservit le pauvre.
– Pas de fraternité quand l’autre est ravalé au rang d’objet.
Un enfant, ça n’a pas de prix !
JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS !!!