02 Mar Union sacrée contre le travail du dimanche
Selon Alain Griset, vice-président de l’Union européenne de l’artisanat et de la petite et moyenne entreprise (UEAPME), “le travail dominical est une remise en cause de l’économie de proximité qui est aujourd’hui la seule à avoir la capacité de faire vivre les centres urbains et les espaces ruraux. Il y a donc là une véritable contradiction avec les politiques de réanimation des centres villes.” et avec les politiques de développement des zones rurales. Avec un risque d’accroitre les inégalités entre les territoires. Pour le collectif des Amis du dimanche, dont le site relais l’opération, aucun doute n’est permis : “A part Ikea, Confo, Leroy-Merlin, Casto, Jardiland, Le Grand Cercle, Family Village, Go Sports, Gemo, King Jouets, Planet Saturn, Plan de Campagne ou Usine Center, qui peut souhaiter la mort de la loi de 1906 instaurant le repos dominical ?”
Après les déclarations du président de la République, affirmant début janvier son intention d’étendre l’ouverture des magasins le dimanche à toutes les villes de France, le débat commence à s’inviter dans la campagne électorale. Ainsi, à l’instar de François Bayrou, candidat du Modem, le député UMP des Yvelines, Etienne Pinte, déplore, “qu’au nom d’un soi-disant modernisme, on ne propose à nos concitoyens qu’un idéal de vie centré sur toujours plus de consumérisme et qu’on fragilise la vie familiale, amicale et associative en ces temps de crise”. Une opinion partagée par le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon qui, dans un communiqué publié le 17 février, estime qu’en proposant de généraliser le travail du dimanche, Nicolas Sarkozy s’en prend une fois de plus aux conditions de vie de ceux qui n’ont pas la possibilité de refuser le pire”.