CFTC Paris | Urgence sociale ?
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Urgence sociale ?

Urgence sociale ?

Paris,le 15 SEP. 2006

 

 

Monsieur le Président,

 

Vous avez, par courrier du 26 juillet, attiré l’attention du Maire de Paris sur la question des fonctionnaires qualifiés de « sans domicile fixe », dans la continuité des premiers échanges qui sont les nôtres depuis la fin de l’année 2005.

 

Comme j’avais eu l’occasion de vous le préciser lors de notre rencontre du 24 novembre, la Ville de Paris, consciente de ces situations difficiles rencontrées par certains agents, a complété un dispositif déjà existant et efficace pour mieux prendre en compte les situations d’extrême précarité lorsqu’elles se présentent :

 

–                          création d’une mission « urgences sociales » constituée d’une chargée de mission au sein de la DRH, spécialisée sur cette question, à laquelle une assistante sociale et un médecin ont également été affectés en renfort. Cette équipe reçoit les agents en grande difficulté ou se déplace sur le terrain pour les rencontrer.

–                          établissement d’une liste, suivie quotidiennement, des cas recensés ou signalés à partir d’un numéro téléphonique d’urgence, d’un appel de l’agent lui-même ou de celui d’un collègue de travail. Cette liste est transmise chaque semaine au Secrétaire Général de la Ville et au cabinet du Maire.

–                          Mise en place de toute une série de mesures financières au travers de l’AGOSPAP et du Crédit municipal de Paris pour aider dans l’urgence et trouver des solutions plus pérennes à des situations toujours complexes et fragiles.

–                          Travail en  profondeur sur la  ressource en  logements en  liaison  avec les intervenants du secteur et, en particulier notre direction du logement et de l’habitat ainsi que celle de l’urbanisme.

 

 

En moins d’un an, on peut considérer que des résultats probants ont été obtenus :

 

– aujourd’hui, une centaine d’agents ont déjà été relogés ou sont en bonne voie de l’être, la procédure d’attribution ayant abouti. De ce point de vue, il faut également rappeler que tous les agents, sans distinction de statuts, ont accès à ces procédures spécifiques de traitement de l’urgence : vacataires, contrats aidés  entre  autres.  Une  assistante  sociale  vient  d’ailleurs  d’être  tout spécialement affectée au suivi des contrats aidés directement auprès de la Direction du Développement économique et de l’emploi, en charge de cette catégorie d’agents. Il s’agit donc au total d’environ 60 000 agents qui sont concernés par ces mesures exceptionnelles.

–  Une résidence sociale est en cours de restructuration pour être, au cours de l’année 2007, réservée à l’accueil des seuls agents de la Ville en grande difficulté et incapables pour diverses raisons d’une autonomie immédiate. En outre, depuis début août, en complément des trois foyers dont dispose la Ville, un hôtel complet, géré par un intervenant extérieur, vient d’être pris à bail, lui aussi au profit exclusif des agents.

 

C’est donc un effort sans précédent qui a été consenti pour régler au plus vite des situations souvent consécutives à des ruptures familiales ou à des raisons médicales. Le bilan financier est également à la hauteur de la volonté exprimée par la Ville pour traiter cette question.

 

L’effort sera bien entendu poursuivi en 2007, accentué si nécessaire et réorienté si le besoin, urgent mais toujours plus complexe, s’en faisait sentir.

 

Je reste à votre disposition de même que mes collaborateurs pour tout échange que vous souhaiteriez sur ces questions sensibles et vous prie d’agréer, monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.

 

 

Michel YAHIEL